Plusieurs filles “trop sexy” victimes d’agressions sexuelles a Abidjan

Plusieurs filles “trop sexy” victimes d’agressions sexuelles a Abidjan

Une petit fille dans l’impasse agressee et deshabillee sous pretexte qu’elle etait “trop sexy”.

J’ai scene s’est deroulee le 22 juin a la gare routiere d’Adjame Gbeba a Abidjan. Les temoins denoncent 1 phenomene recurrent dans la ville, tandis que des associations de defense des Droits des jeunes filles affirment ne jamais avoir recu de plaintes ainsi.

La jeune fille agressee avec sa toilette “trop courte” reste mise en securite par la police ivoirienne. Photos de notre Observateur Aboukam , blogueur a Abidjan.

Une petit fille dans l’impasse agressee et deshabillee sous pretexte qu’elle etait “trop sexy”. La scene s’est deroulee le 22 juin a la gare routiere d’Adjame Gbeba a Abidjan. Mes temoins denoncent votre phenomene recurrent dans la ville, tandis que des associations de defense des Droits des jeunes femmes affirment ne jamais avoir recu de plaintes de la sorte.

Notre Observateur Aboukam, blogueur a Abidjan, nous a fait parvenir les images de l’attroupement que l’agression a declenche a J’ai gare routiere pres du Black-market, 1 marche noir reellement frequente d’Abidjan

Attire par des cris, il constate qu’une jeune fille est agressee verbalement et physiquement avec un groupe d’hommes. Mes agresseurs l’accusent d’etre “trop sexy, vetue d’une jupe trop courte et outrageusement maquillee.”

Les jeunes hommes lui dechirent ses vetements, la traitent de “prostituee”, de “mal elevee” ainsi que “provocatrice”. I  l’instant ou le service de securite de la gare routiere arrive sur place, les agresseurs seront occupe i  lui arracher ses vetements. Ils vont i?tre disperses a coups de baton.

Notre petit fille est ensuite mise a l’abri, pres d’une heure, au sein des locaux d’une Coordination nationale des gares routieres de Cote d’Ivoire (CNGRCI), avant d’etre emmene via les forces de l’ordre. Sur ces images, la petit fille porte un pagne qui cache ses vetements dechires.

Deux hommes soupconnes d’avoir participe a l’agression ont ete arretes par la police d’Adjame suivant le CNGRCI.

Le terme “d’agression sexuelle” n’est nullement retenu par le code penal a l’exception de celles a l’encontre des mineurs. Contacte via FRANCE 24, le juriste et expert en droits de l’Homme, Yoro Orohi, explique que Di?s lors precis, l’agression pourrait etre definie tel un attentat a la pudeur puni de un a cinq ans de prison et d’une amende allant de 360 000 a 1 million de francs CFA (548 a 1524€). J’ai tentative de viol reste a l’appreciation du juge, et peut etre punie d’une peine egalement de 5 a 20 annees de prison.

En 2011, Amnesty International avait recommande d’amender le Code penal Afin de des violences sexuelles conformement au droit international existant.

Debut juin, le Conseil des droits de l’homme ivoirien a examine le rapport d’un expert independant et conclut que “la reconstruction democratique en cours en Cote d’Ivoire n’a pas empeche la recrudescence des violences sexuelles envers ces dames” et invit les autorites ivoiriennes a se pencher sur ces questions.

“Mes jeunes hommes essayaient d’une violer, cette dernii?re a eu ‘de l”™occasion'”

Adama Toure est president d’la CNGRCI. Il a aide la jeune fille a se mettre a l’abri.

Dans mon travail, je vois les ecrans de controle des cameras de surveillance d’une gare routiere. C’est comme ca que j’ai vu qu’il y avait 1 attroupement anormal. J’suis parti voir de quoi il s’agissait et j’ai trouve une jeune fille, quasi nue, prise a partie par quatre ou 5 gens cachees entre deux voitures. Ils lui avaient enleve sa jupe et sa culotte, elle se debattait en leur donnant des coups de pied alors qu’ils essayaient de s’adonner a des attouchements sexuels.

J’ai reussi a m’interposer malgre les coups que j’ai commande, et a mettre la jeune fille a l’abri dans mon travail. Notre demoiselle reste asthmatique, elle est tombee en pommes. Pendant votre moment, un policier en civil alerte avec l’attroupement a tire en l’air Afin de disperser la foule. Une heure plus tard, lorsque le calme est revenu, on a pu la confier a toutes les forces de l’ordre.

“On a attire diverses fois l’attention des services de police dans ces groupes d’hommes, souvent drogues, qui agressent nos jeunes filles”

Les jeunes hommes essayaient une violer, celle-ci a eu de la chance. Ce n’est gui?re la toute premiere fois que ca arrive dans la gare routiere d’Adjame. Mi-janvier, ils font eu une scene similaire, ainsi, j’avais retrouve une jeune fille en sang, violee par des jeunes garcons qu’on connait bien : on a attire diverses fois l’attention des prestations de police sur ces groupes d’hommes, souvent drogues, ayant transforme une partie d’une gare en fumoir. Mais les autorites ne semblent jamais intervenues.

En six mois, Il existe eu trois cas d’agression sexuelle dans la gare d’Adjame. A chaque fois, des jeunes meufs ont ete deshabillees en public, sous pretexte qu’elles etaient mal vetues. Mais je suis certain qu’il y en a eu nombre plus que ca, ne serait-ce qu’au sein en gare. J’suis assez surpris qu’il y ait tres peu de reactions des associations de defense des Droits des femmes. On nos voit nombre intervenir a la television, mais gui?re tellement via le terrain alors qu’elles paraissent pertinemment au frequent du phenomene.

Contactees avec FRANCE 24, deux associations de defense des Droits des jeunes femmes en Cote d’Ivoire ont affirme ne pas avoir recu de plainte de filles victimes d’agressions de cette nature et ne pas avoir eu connaissance de votre agression dans la gare d’Adjame.

Pour Emilienne Coulibaly, coordinatrice des programmes de l’Association des Femmes Juristes de Cote d’Ivoire (AFJCI), “chacun reste libre de mettre ce qu’il souhaite, mais dans les limites de l’attentat a J’ai pudeur”.

Selon Fanta Doumbia, presidente une Commission Droit en Personne et Democratie de l’Organisation des femmes actives de Cote d’ Ivoire (OFACI), la priorite reste « Notre prevention des jeunes meufs sur le fait que certaines personnes, principalement dans des quartiers populaires d’Abidjan comme a Adjame, match imeetzu ne concoivent pas qu’une fille puisse s’habiller trop legerement ». Elle precise qu’elle « ne va nullement cautionner de tels actes » et a affirme que l’organisation se mettrait en relation avec la GNGRCI Afin de imaginer des actions de preventions.

Ce post a ete redige en collaboration avec Alexandre Capron (@alexcapron) , journaliste aux Observateurs de FRANCE 24.